Partie 6 : Au coeur de Londres

Posté le 31/08/2007 à 9 h 00 min par dans Récit Caravane, Tour de France


Le prologue, bien que très court me parut long. Plusieurs explications à cela je pense. Tout d’abord, nous avons roulé très très lentement, ce qui est bien car nous avons pu profiter des monuments londoniens que nous pouvions apercevoir derrière la foule très nombreuse. Ensuite, comme je viens de le notifier, il y avait beaucoup de monde. Donc, une impression de longueur sur le parcours car on ne distinguait pas grand-chose d’autre que la route et les gens. On voyait juste les grand monuments au loin mais plus nous nous rapprochions, moins cela devenait possible d’entrevoir quoi que ce soit.

J’avais eu beau regarder attentivement la carte du parcours, une fois dedans, je n’ai rien reconnu. Juste Buckingham Palace mais grâce au panneau nous disant d’arrêter la distribution, ce que personne dans l’équipe n’a fait, les filles n’ayant pas vu ces fameux panneaux (un peu cachés par la foule il faut bien l’avouer…) et pour communiquer avec elles, à travers la vitre du Pick up, ce n’était vraiment pas évident ! Nous n’avions pas encore mis en place notre système de communication très poussé à base de mimes…Nous y reviendrons dans un billet ultérieur. Je sens que les membres de l’équipe qui lisent ça se disent : « Vivement les explications… ». Il y en aura et elles seront très claires ! :)

Sinon, à part Buckingham, où la reine n’était pas d’ailleurs, – pas très joli, quand on sait que le Tour n’était jamais passé devant son palais et que ça reste un événement sportif majeur en notre monde. Enfin bref, « God save our gracious Queen » comme diraient les anglais – je n’ai rien vu de particulier. Peut-être que si je me plonge dans un guide touristique, en comparant les photos, je serai capable de dire « Ah mais si, c’est ce truc là » mais je ne l’ai pas fait.
Le retour après le prologue a été une galère innommable. Il n’y avait pas d’évacuation de prévu apparremment. Donc toute la route par laquelle repartait la caravane était bouchée. Pour faire les quelques kilomètres qui nous séparaient de notre hôtel, on a bien du mettre plus d’une heure. Il aurait simplement fallu mettre un policier à chaque feu et tout aurait été pour le mieux.
Loin d’être agressifs comme les gens qu’on peut voir sur le bord de la route de temps en temps en France, les anglais étaient très contents de voir le Tour. Cela se voyait, ils n’avaient pas l’air non plus d’attendre quelque chose de la caravane. Peut-être par méconnaissance de l’événement ou simplement par pure passion du sport ou du spectacle. Je n’ai pas ressenti de nécessité d’avoir un quelconque gadget chez les anglais. Qu’on leur donne ou pas quelque chose semblait ne pas faire de différence.

C’était très sympa à ce niveau-là. Par contre, si les spectateurs volontaires avaient l’air passionnés, les autres londoniens n’avaient vraiment que faire de nous. Sans être méchants ou condescendants encore une fois, ils étaient totalement indifférents. Ce qui me ramène aux bouchons. Personne ne nous laissait passer. D’où le temps perdu.
Alors, question : Vaut-il mieux être adulé qu’on donne quelque chose ou pas pendant l’étape mais ignoré après avec toutes les conséquences que cela comporte en termes de temps passé sur la route ? Ou vaut-il mieux être méprisé qu’on donne quelque chose (pas assez aux yeux des gens….) ou rien mais de passer outre les problèmes de circulation, tel un Sarkozy dans son convoi présidentiel dans Paris quand tout le monde est à l’arrêt, après l’étape parce que les gens nous montrent de la sympathie ?
Vaste débat vous en conviendrez…
Toujours est-il que l’étape n’étant pas longue, nous sommes rentrés tôt à l’hôtel, histoire de se préparer pour le MAGNIFIQUE repas du soir…et la journée du lendemain qui allait joindre une liaison, une traversée et encore une liaison à l’étape au cœur du Kent.

A propos de

Tombé dans le vélo à l'adolescence, je n'ai cessé de rouler depuis en essayant de constamment suivre l'actualité du monde cycliste. Je vis le vélo comme une passion, un sport et un mode de vie, chaque coup de pédale après l'autre.

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