Partie 5 : La soirée

Posté le 31/08/2007 à 9 h 00 min par dans Récit Caravane, Tour de France

Par delà Trafalgar Square, nous sommes enfin arrivés au club. Nous avons traversé un petit square bondé autour duquel se trouvaient des cinémas, des restaurants, des bars, tous plus remplis les uns que les autres. Et dire qu’il y avait un risque d’attentat monstrueux ce week-end à Londres. Mieux valait ne pas le savoir ou ne pas y penser…

A l’entrée du club, un vigil me dit avec son fort accent africain tout en me saisissant le bras : « This is a non smoking club ». Je pense lui avoir répondu simplement « OK ! Great ! » tant j’étais surpris et heureux de ce qu’il venait de me dire. Vivement que cette règle, loi, appelez-là comme vous voulez, arrive en France ! La soirée s’annonçait dès le départ vraiment très bonne, sans tabac, sans personne recrachant la fumée au visage. J’exagère un peu mais c’était vraiment bien que ce club soit non fumeur. :)
A l’intérieur, après avoir monté peut-être un ou deux étages, une salle dans ce qu’il convient d’appeler le rez-de-chaussée de la boîte même si vraisemblablement on devait être au premier ou au deuxième…avec piste de danse au milieu, des tabourets de bars et des tables hautes autour, des fauteuils et des tables basses en périphérie de tout ça. A côté de l’escalier menant à un petit salon et au balcon panoramique, le DJ. Un très joli club. Avec bars en haut et en bas, des endroits pour se « reposer », discuter (comme on peut discuter avec une musique assez forte tout de même).

Cette soirée a été vraiment excellente je trouve. Tout d’abord, comme je l’ai déjà dit, c’était totalement non fumeur, ensuite bien que le club fût totalement open-bar comme toujours lors de la soirée d’ouverture du Tour, le service d’ordre de la boîte, très efficace, veillait et à la moindre alerte de pétage de plombs, de piétinement des chaises, des fauteuils ou des tables, le fautif alcoolisé bien souvent était rappelé fermement à l’ordre voire même rapatrié à la sortie ! Ensuite, qui dit soirée d’ouverture du Tour, dit nourriture. C’est bête à dire mais sans être pique-assiette, c’est toujours très agréable de manger des petits fours de qualité. Ceux servis dans ce club entraient parfaitement dans cette catégorie. Il s’agissait de mini pizzas, de mini hamburgers très fins. Et enfin, qui dit soirée tout court dit musique, forcément et là encore, sans être spécialiste, ça m’a paru très bon. Commercial, beaucoup de tubes récents et populaires mixés mais efficaces pour se déhancher convenablement et profiter du moment.

Nous avons quitté la soirée assez tôt, vers 22h45-23h il me semble pour revenir à la navette fluviale dont la dernière rotation avait lieu peu après 23h30. Le trajet fut meilleur encore qu’à l’aller. L’air était plus frais et surtout il faisait nuit noire. Londres était enveloppée de nuit. Seules les illuminations perçaient l’obscurité. C’était très beau. La remontée de la Tamise jusqu’au bus fut merveilleuse. Toute l’équipe à l’arrière comme à l’aller, le nez dans les remous, les yeux émerveillés par les monuments londoniens illuminés et leurs reflets dans le fleuve, la tête dans les étoiles. L’impression de vivre un rêve éveillé en espérant intimement que ce voyage, tous serrés les uns à côté des autres, dure le plus longtemps possible et ne s’arrête pas.

Après ce voyage mémorable, nous sommes repartis aux véhicules dans les navettes de bus à 2 étages moins remplies que quelques heures auparavant présageant pour certains un retour plus tardif voire même matinal en métro ou en taxi, ce qui arriva… C’est ainsi que se termina la soirée d’ouverture.
En rentrant, je crois me souvenir que nous n’avons pas traîné, le prologue nous attendant le lendemain assez tôt comme toujours lors des contre la montre.
Après un petit déjeuner gargantuesque, (il fallait récupérer des repas « space, hot and spicy » des jours précédents..), nous sommes partis vers le parking caravane.
Le tour allait enfin commencé alors que déjà l’impression d’avoir vécu quelque chose d’énorme était palpable. A présent, tout ce qui viendrait ne serait que du bonus et il y en aurait, je le savais de mes tours précédents. Je partais conquis et heureux comme tout le monde je pense. Ce matin de prologue, sur le parking caravane, se chevauchaient en moi une sensation de plénitude d’une part et une sensation grisante de commencement.

A propos de

Tombé dans le vélo à l'adolescence, je n'ai cessé de rouler depuis en essayant de constamment suivre l'actualité du monde cycliste. Je vis le vélo comme une passion, un sport et un mode de vie, chaque coup de pédale après l'autre.

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