Test de la montre GPS Garmin Forerunner 610

Posté le 07/01/2012 à 22 h 49 min par dans Electronique, Tests

Possédant une montre Garmin Forerunner 210 depuis plusieurs mois et ayant possédé une 405, c’est avec plaisir que j’ai testé pendant plusieurs semaines un modèle un peu plus haut de gamme de la marque, la Forerunner 610 qui, en plus d’offrir quelques fonctionnalités sympas par rapport aux modèles inférieurs est tactile.

C’est le plus produit majeur en plus de quelques autres fonctionnalités qui justifient le choix de ce modèle par rapport à une 210 par exemple. Reste à voir si vous avez besoin du tactile et si c’est utile. Voyons ce que ce test longue durée m’en a fait penser.

Le contenu de la boite

Comme à son habitude, Garmin fournit un packaging de qualité et de taille réduite comprenant la montre, la ceinture cardiaque textile et son émetteur ant+, un dongle usb ant+ pour la synchronisation de la montre avec l’ordinateur, un cable de chargement usb magnétique et l’adaptateur usb/secteur. Un manuel de démarrage rapide en plusieurs langues et un CD comprenant les drivers et le manuel complet en pdf accompagnent cela.

Le chargement se fait très facilement, le connecteur comportant les deux pointes d’alimentation étant aimanté et recouvrant tout le dos de la montre. Impossible de devoir d’y reprendre à 2 fois pour la connexion, le dos de la montre étant métallique, comme avec la pince à 4 pointes de la 210, ici même les pièces de monnaies trainant sur mon bureau se connectaient sur l’adaptateur !

Le design

Au niveau du design, j’ai eu du mal à m’y faire au départ, venant de la 210 que je porte souvent au quotidien, mais j’ai de plus en plus apprécié ce côté noir brillant, plat et épuré à force de la porter. La montre est en effet parfaitement plate sur le dessus (nécessité vis à vis de l’écran tactile je suppose) et est un peu épaisse et lourde, la faute, certainement au dos métallique.

Le bracelet est très rigide et large. Il se fait petit à petit mais reste rigide à proximité du boitier, un peu comme sur les modèles 400 pour ceux qui connaissent.

D’ailleurs, le contact sur la peau lors des débuts des premières sorties était parfois désagréable car la rigidité ressentie sur le poignet était gênante notamment lors des sorties avec veste lorsque les manches venaient frotter ou recouvrir la montre, le bracelet étant très rigide, bien plus que sur la 210 par exemple. Autre différence avec sa petite soeur, la Forerunner 210 est plus « bombée » et fait donc un peu plus montre de sport alors que là, c’est plus « passe-partout » pour la ville.

On a l’impression d’avoir un peu affaire à une montre haut de gamme, l’aspect brillant et le noir classe y sont pour quelque chose. On dirait que les designers ont tranché la lunette de la montre pour lui donner cet aspect plat très sympa mais un peu déroutant au début quand on est habitué aux modèles de la gamme 200, 300 ou 400 aux formes moins épurées. En réalité, la Forerunner 610 pourrait presque passer inaperçue si elle n’était pas un peu costaud tant elle fait classe. Avec la 210, j’ai rarement peur de prendre un choc alors qu’avec celle-ci, je faisais vraiment très attention.

L’écran

L’écran quant à lui est magnifique. C’est l’un des gros points forts de ce produit. Il est parfaitement utilisé par le logiciel interne de la montre, ce qui rend la montre vraiment jolie d’extérieur et son utilisation très aisée même en conditions de luminosité moyenne. En effet, en plus des habituels chiffres noirs sur fond blanc, on a droit à des écrans superposés en écriture blanche sur fond noir lors des notifications notamment. C’est pratique car on comprend immédiatement qu’on a à faire à une info qui n’est plus juste du suivi de parcours quand on voit ces écrans superposés apparaître.

La couronne tactile noire autour du verre tranche également avec son noir brillant qui permet une reprise parfaite du noir des chiffres sur l’écran. Notez que la couche tactile est totalement transparente et donc invisible.

Les principales fonctionnalités

En plus de trancher du reste de la gamme Forerunner par son design, cette montre apporte son lot de nouveautés côté fonctionnalités. Il est possible d’importer des traces depuis Garmin Connect pour utiliser un partenaire virtuel ou entraineur virtuel. Gadget ou réel intérêt ? A vous de voir. En tous cas, c’est intéressant si on veut se fixer des objectifs de sortie et qu’on veut pousser au maximum la science de l’entrainement.

J’ai beaucoup apprécié perso le mode directionnel qui permet de mémoriser des points géographiques comme son lieu d’habitation ou son point de départ pour ensuite être guidé par la montre via une boussole lors du retour. Les notifications ont également été améliorées par l’apport d’un vibreur intégré à la montre. En plus des popups sur l’écran et des bips sonores, il est maintenant possible d’être notifié par vibration de la montre sur le poignet. Pratique quand on veut être informé d’un passage de point kilométrique sans devoir activé le son.

Comme les autres produits de la gamme Garmin, cette montre permet l’envoi, le suivi et le partage des parcours et des statistiques via le superbe outil Garmin Connect. Ce modèle permet d’ailleurs l’envoi sur la montre de parcours déjà effectués afin de préparer une sortie. C’est pratique et cela permet de se donner des objectifs. Il devient alors possible ensuite de suivre sur l’outil en ligne l’objectif et le réalisé comme vu plus haut.

Le modèle que j’ai testé était livré avec la ceinture cardiaque. La montre enregistre donc lors de la sortie le coeur et sort ensuite les données sur les outils Garmin. L’utilisation de la norme de communication ant+ dans la montre permet d’ailleurs d’utiliser d’autres accessoires compatibles (Garmin ou non) avec ce protocole tels qu’un podomètre.

L’autonomie est bonne. Je l’ai estimée à 7 ou 8h. J’ai pu faire sans souci 5 sorties de plus de 1h15 en ayant joué avec avant et après les sorties. En dehors des entrainements, l’autonomie n’est pas un problème il est possible de porter la montre en mode « heure » même avec une très faible batterie sans tomber en rade.

Synchronisation sans fil avec ant+

La montre 610 propose donc une synchronisation sans fil via le protocole ant+ avec le dongle usb fourni. J’avais déjà eu l’occassion de tester ce moyen de synchronisation avec la Forerunner 405. C’est pratique car on peut gérer la recharge et la synchronisation séparément, ce qui évite de faire de micro charges de la montre à chaque synchronisation, ce qui réduit la durée de vie des batteries Li-Ion.

Je vais être honnête avec vous, je n’ai pas réussi à synchroniser la montre en ant+, apparemment car le dongle n’était pas reconnu sur mon Mac. Il semble qu’au moment du test, juste après la sortie de Mac OS X Lion, l’OS que j’utilise, le driver n’était pas encore mis à jour. Cela a semble-t-il été fait depuis, vous ne devriez donc pas avoir de souci si vous l’avez acheté depuis ou si vous utilisez un ordinateur sous Windows.

La couche tactile

Je vous le disais en introduction, c’est l’une des grosses nouveautés de ce modèle. La Forerunner 610 est tactile, tout le verre de la montre est tactile et permet d’intéragir dans les menus. Deux parties périphériques de la lunette entourant l’écran le sont également. L’une, à gauche sert de bouton « annulation » ou « retour », celle du bas sert d’appel au menu.

La couche tactile est résistive, c’est à dire qu’elle réagit à l’enfoncement et non pas au simple contact de la peau comme sur les écrans capacitifs dits « multitouch » utilisés dans la plupart des smartphones ou tablettes. Il est donc possible d’utiliser l’écran avec des gants, des doigts mouillés et malgré cette technologie moins réactive que celle de l’iPhone en théorie, l’écran répond très bien et est d’une bonne précision. Il semble également très résistant.

Cependant, il m’a paru certains fois un peu imprécis et pas simple à utiliser notamment dans les menus déroulants. C’est d’ailleurs pour moi ce qui me laisse très dubitatif voire même réticent à cette technologie sur une montre de sport.

Autant, je ne cache pas que c’est agréable de débloquer la montre en glissant le doigt sur l’écran mais en pratique, pendant l’entrainement, un changement de réglage nécessitait souvent de s’arrêter, de bien poser son doigt sur l’écran, s’y reprendre parfois 2 fois pour trouver le bon menu dans les menus déroulants.

A mes yeux, bien qu’intéressante, la technologie tactile ajoute « du bruit » au produit et pollue l’utilisation d’effets de bord soulants à la longue.

Quoi de plus pratique qu’un appui de bouton physique sans regarder la montre pour afficher le menu, ou passer d’un affichage à un autre ? Ici, il faudra appuyer sur l’écran en glissant légèrement mais pas trop au risque de passer 2 écrans d’un coup…Pas très convaincant à mes yeux de sportif exigeant pourtant amoureux de technologie.

A vrai dire, le seul moment où je n’ai pas été ennuyé pour utiliser l’écran tactile était lors de mes sorties vélo, la montre fixée sur un support et donc stable, il était alors facile de jouer avec les écrans et menus mais pour la course à pied, segment adressé principalement par le modèle, je n’ai pas été très convaincu.

Le GPS

L’accroche du signal GPS ne m’a pas parue meilleure que sur la Forerunner 210, c’est la même chose de point de vue. Elle était toujours délicate en ville et la montre n’arrivait à accrocher le signal GPS qu’au bout de 40s environ. En zone dégagée, ça tournait autour de 15 ou 20s en moyenne. Pour le reste, la fiabilité des parcours m’a semblé très bonne. Du moins, je n’ai pas repéré de problème sur les distances des parcours que j’ai l’habitude de faire.

Conclusion

Cette montre est une bonne montre de sport. Garmin est proche d’un sans faute à mes yeux. Elle est jolie, complète au niveau des fonctionnalités qu’elle propose et de l’écosystème matériel et logiciel existants. Elle convient parfaitement à la course à pied mais aussi au vélo, (elle s’adapte d’ailleurs parfaitement aux support vélo Polar, photo ci-dessous, pour ceux qui auraient déjà investi chez le concurrent 😉 )

Disponible à un peu plus de 300€ sur le net (sans la ceinture cardio), elle peut être accompagnée selon vos besoins de différents accessoires tels qu’un podomètre par exemple et peut donc s’adapter à votre profil d’utilisateur.

Cependant, comme vous l’avez compris, l’interface tactile n’est pas extraordinaire de mon point de vue et vient un peu gâcher le produit. C’est dommage car c’est malheureusement le point d’entrée de toutes les fonctions de la montre.

Donc, pour résumer, si le tactile ne vous rebute pas, n’hésitez pas une seconde et adoptez ce superbe produit. Si vous êtes comme moi, je vous conseille de préférer un modèle non tactile, comme la 210 pourquoi pas. Elle sera moins complète mais fera bien le boulot sans créer de bruit avec une interface tactile.

Les plus :
– Design
– Ecran
– Mode retour au point d’origine
– Import de traces depuis Garmin Connect
– Synchro ant+
– Vibreur

Les moins :
– L’interface tactile pendant l’effort
– Manque de réactivité entre les menus

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A propos de

Tombé dans le vélo à l'adolescence, je n'ai cessé de rouler depuis en essayant de constamment suivre l'actualité du monde cycliste. Je vis le vélo comme une passion, un sport et un mode de vie, chaque coup de pédale après l'autre.

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