Partie 19 : Arrivée mouvementée à l’hôtel

Posté le 04/02/2008 à 16 h 57 min par dans Récit Caravane, Tour de France

De Tignes, nous devions nous rendre à Albertville. Soit à 80km environ par delà 2 vallées. Il se trouve, qu’étant déjà allé dans ces vallées en vacances, j’avais un petit souvenir des routes mais me retrouver bloqué derrière des camping-cars était plus frustrant qu’autre chose. Même sans faire le Fangio ni brûler les limitations de vitesse, se retrouver bloqué et ralenti après les étapes est vite très stressant. On n’a qu’une envie, rentrer à l’hôtel et se détendre.

Arrivés en bas de Tignes, sur le barrage, nous avons pu recoller aux premiers véhicules et entamer la descente tous ensemble. Le chef caravane ouvrait la route comme toujours. Il avait le GPS, sorte d’étendard. Il se sentait donc investi du rôle de guide. Le seul problème était, comme nous l’avons déjà vu, qu’il n’avait pas forcément le sens de l’orientation et accordait une confiance aveugle à la machine au point d’en oublier d’utiliser son bon sens. Toujours est-il que ce soir-là, ne sachant pas vraiment où j’allais, je suivais comme un bon mouton bien dressé…

Arrivés dans la première vallée, à Bourg-St Maurice, à cause d’un rond point, nous avons été séparés et plutôt que de nous attendre, le chauffeur qui me suivait et moi, le chef caravane et le chauffeur en possession de mon road book ont décidé de tracer la route sans ralentir, ce qui compte tenu du trafic n’aurait pas vraiment posé de problème aux autres véhicules. Heureusement pour moi, je me suis rappelé de ma jeunesse et ai reconnu les routes que j’avais déjà prises pendant les vacances avec mes parents étant enfant dans la région.

En roulant au maximum de la vitesse autorisée, nous n’avons jamais recollé. Nous avons même perdu constamment du terrain ! Par talkie, j’ai réussi à avoir le nom de l’hôtel par mon collègue et j’ai mené la demi-caravane RMC restante sur la route du Formule 1 d’Albertville. La nuit tombait petit à petit sur les montagnes, cela était très beau mais à ce moment-là, il me tardait simplement d’arriver à bon port. Une fois arrivés sur la nationale menant à l’hôtel, j’ai reconnu la route. J’étais déjà allé dormir à cet hôtel les années précédentes sur le Tour. Heureusement, je ne me rappelais pas de l’hôtel en particulier mais du lieu, ce qui sur le coup me motivait un peu et me faisait oublier que les deux autres chauffeurs nous avaient largué ainsi.
J’espérais simplement ne pas trouver un péage sur la route car la carte bleue de la caravane était toujours dans le véhicule du chef caravane et bien que possédant aussi une carte bleue, cela m’aurait vraiment ennuyé de devoir utiliser la mienne.

A quelques kilomètres du but, il a fallu que nous nous arrêtions en catastrophe, je commençais à perdre la housse protectrice du siège de l’hôtesse à cause du vent et de la vitesse. Cela arrivait régulièrement et malgré l’attention que nous portions tous à la fixation sur le siège. Avec scotch, ceinture de sécurité bouclée, lest sur le siège… Nous avons stoppé sur une petite route juste à la sortie de la voie rapide. Là nous avons fait le point sur la fin de l’itinéraire et pour ma part, j’ai calmé mon collègue qui en sortant de son pick-up s’était mis à jurer contre les deux autres chauffeurs ! Il est vrai que leur attitude était déplacée mais ce n’était pas le moment, avec la fatigue, la faible visibilité et la faim, de s’emballer.

Paisiblement, nous sommes repartis et avons repris la voie rapide pour en ressortir et arriver à bon port 2 sorties plus loin. A la sortie, il fallait prendre à gauche au rond point, je suis allé à droite, ce qui m’a fait faire un détour de plus…Heureusement, le deuxième chauffeur m’avait attendu bien que de mon côté, revenu au rond point, j’avais reconnu la route menant à l’hôtel. Tout contents, nous avons rentrés les véhicules dans le petit parking de l’hôtel Formule 1, parking tout en longueur et assez étroit, ce qui n’était pas très pratique avec nos longs véhicules.
Sortis des véhicules, un collègue arrivé bien avant nous a expliqué où se trouvait le restaurant du soir…

A propos de

Tombé dans le vélo à l'adolescence, je n'ai cessé de rouler depuis en essayant de constamment suivre l'actualité du monde cycliste. Je vis le vélo comme une passion, un sport et un mode de vie, chaque coup de pédale après l'autre.

2 Réactions

  1. N’importe quoi, j’étais pas si énervé que ça???…lol
    En tout cas je me souviens avoir plus ou moins initié le mouvement de boycott anti-Alex ce soir la!!

  2. Je confirme que tu as bien été l’instigateur du boycott 😀

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