Partie 15 : Retour sur une soirée mémorable 1/2

Posté le 12/01/2008 à 18 h 01 min par dans Récit Caravane, Tour de France

Tous les soirs sur le Tour sont des grands moments. Il se passe toujours quelque chose le soir chez les caravaniers. Soit au restaurant, soit à l’hôtel, sur le parking ou dans les chambres…

Le soir qui nous intéresse était le soir du 13 juillet. Le retour avait été marqué par un magnifique effet GPS. En effet, nous devions nous rendre à l’hôtel Formule 1 (Un article sur cette chaîne d’hôtels magnifiques est en cours de rédaction tant le Tour s’est trouvé marqué par ces hôtels si particuliers, tous semblables et pourtant parfois si différents..) sur la zone du péage menant à Mâcon. Le GPS du chef caravane ( je pense qu’il s’appelait Thomas qq chose vu le surnom qu’on lui donnait…je ne me souviens plus trop ) nous emmena droit dans le centre de Mâcon. Quoi de plus normal qu’une sortie d’autoroute en plein centre-ville ? Finalement, après que son GPS lui ait demandé de faire demi-tour deux fois en 100m, indiquant de ce fait notre hôtel en plein milieu de nulle part, sur une route de campagne en sortie de Mâcon, nous avons rebranché le cerveau et pris la direction de la sortie de la ville pour rejoindre l’autoroute et enfin trouver le Formule 1 du soir.

Après le traditionnel plein de goodies et de carburant, nous sommes allés découvrir la magnifique chambre et nous doucher afin de partir manger. Le road-book indiquait « Le chaudron, salle du foyer rural » dans un village pas trop loin de Mâcon. Donc une image très « terroir populaire » se laissait présager. Les routes menant au village commençaient à confirmer cette première impression avec des bas-côtés non stabilisés et une largeur de chaussée praticable très étroite. Ce qui est bien, c’est qu’il n’y avait personne sur cette route. Donc, on pouvait rouler à notre guise, sans pour autant occuper toute la largeur de ce qui servait de bitume. Après moults virages et intersections, un vrai jeu de piste, pour qui comme moi n’avait pas de GPS ou de cartes précise, nous arrivâmes enfin sur la place du village et découvrîmes la salle du foyer rural. Ni plus ni moins qu’une salle communale qui devait servir pour le conseil pour le bal annule des ainés comme pour la fête de l’école si ce village en comportait une. Une salle fraîche, seul point positif je pense car ça sentait vraiment le renfermé.

Pour vous décrire la salle, il y avait sur au milieu des tables dans la longueur, trois ou quatre rangées. Tout au bout une scène. Celle-ci était d’une tristesse ! Elle semblait bien décrépie et cela malgré le noir dans lequel elle était plongée. Sur le côté gauche de la salle, on pouvait distinguer un bar ainsi qu’une porte qui menait vers ce qui servait de cuisine. Une pièce éclairée par des néons blancs. Une sorte de vieille cantine. Près du bar, on pouvait voir quelques autochtones accoudés. A vrai dire, on se serait crus dans un épisode de Groland tant ces personnes étaient des clichés des villageois typiques des petits villages de France.

Sur les tables, on pouvait trouver l’entrée du repas qui s’annonçait fabuleux s’il était à l’image du couvert, un ensemble jetable : gobelet en plastique, assiette en carton, fourchette, couteau et cuillère de cantine, usés, fanés et tordus. Parsemés sur les tables, des pichets de vin rosé et de vin rouge. Dans l’assiette, des demi-melons au porto.

Comme chaque soir, le rosé venait arroser le repas. Presque tous les soirs cette boisson était de la partie tant et si bien qu’on pouvait à force établir un classement et comparer. Certes, nous n’avons jamais de grands crus, je vous rassure tout de suite mais même dans le bas de gamme, il est facile de se faire un classement du pire au meilleur. Et le rosé de ce soir-là a été de loin le pire de tout le Tour de France ! Donc pour les amateurs. Une robe assez foncée bizarrement, dans un gobelet en plastique translucide strié. Une entrée en bouche pétillante…libérant des arômes très creux et forts alcoolisés. L’arrière goût lui aussi très alcoolisé était tout de même assez fruité mais pas assez pour sauver les meubles du désastre de l’entrée en bouche ! Le rosé a donc rejoint le porto dans le verre poubelle de table, personne ou presque ne désirant boire l’intérieur des melons.

A propos de

Tombé dans le vélo à l'adolescence, je n'ai cessé de rouler depuis en essayant de constamment suivre l'actualité du monde cycliste. Je vis le vélo comme une passion, un sport et un mode de vie, chaque coup de pédale après l'autre.

6 Réactions

  1. Ah mais c’était assez « roots » vos repas le soir.J’aurais pas imaginé qu’on pouvait diner dans une salle communale mais c’est clair que ça devait être bien sympa !!

  2. En règle générale, c’était vraiment sympa mais il est arrivé 2 ou 3 fois pendant la durée du Tour de tomber sur des petites perles comme le chaudron au foyer rural ! 😀

  3. UN GRAND MOMENT!! Par contre j’avais bu le rosé, un vrai régal! Cependant, ce qui je vous assure ne permettra pas de relever le niveau de ce petit bijou de Macon, les couverts n’étaient pas en plastique, il suffit de regarder la photo!!

  4. Aaaah mille excuses, mille excuses ! Comme quoi mes souvenirs m’ont rahi. Merci Nico de corriger mes lacunes historiques !

  5. Y’a eu ça, et le petit bar pmu de fin de tour avec piquette, pain rassi et autres gésiers de volailles au menu. Heureusement que McDo était là pour nous sauver sur le retour vers l’hôtel 😀

  6. Oui tout à fait, là ce bar Pmu, c’était le haut du classement pour le vin rouge, avec un joli rouge qui tâche 😉
    Je n’avais pas oublié ce passage mémorable et compte le rajouter dans le récit une fois arrivés là. :)

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