Régulièrement, malheureusement, des sportifs décèdent sur les routes des épreuves cyclistes. Les médias en parlent les jours qui suivent et finalement, on aborde seulement ces tristes sujets les jours d’anniversaire de ces décès… en conséquent trop peu souvent.
Ce 12 mars 2012 sera l’anniversaire d’un de ces décès, celui d’Andreï Kivilev qui, à l’âge de 29 ans, s’est éteint en 2003. En effet, l’édition de Paris-Nice fut fatale cette année-là et emporta avec elle le jeune papa.
Aujourd’hui, à l’occasion de la fin de Paris-Nice, revenons sur la carrière de ce cycliste qui avait brillé sur cette course, son accident mais aussi sur les conséquences de son décès dans le monde du cyclisme.
Carrière sportive
Après un début décevant dans une équipe espagnole, Kivilev décide de rejoindre son compatriote Vinokourov à l’ECSEL (Espoir Cycliste Saint-Etienne Loire) dans l’objectif de s’améliorer. Il y resta pendant l’année 1997 et remporta entre autres la Commonwealth Bank Classic avant de passer chez les professionnels.
Il intègra l’équipe Festina en 1998. Il fut le dauphin du Tour du Chili en 1998 puis l’année suivante, il termina le Critérium International à la 7ème position et finit 5ème du Championnat de Zurich.
En 2000, il rejoignit l’équipe Ag2r où il termina en 2ème position du Tour du Haut-Var et 6ème du Tour Méditerranéen avant de rejoindre l’équipe Cofidis en 2001. Cette année-là fut propice aux bonnes performances du jeune Kazakh puisqu’il se classa à la 4ème place du Tour de France puis à la même position, l’an suivant, en 2002, lors de Paris-Nice.
Après avoir brillé sur cette épreuve en 2002, le cycliste finit finalement par sombrer dans un coma mortel l’année suivante…
Un accident mortel
En effet, le temps s’arrêta ce 11 mars 2003 sur les routes de Paris-Nice. Dans un environnement qu’il connaissait, ses parcours d’entraînement, à Saint-Chamond (Loire), Andreï Kivilev tomba violemment sur le front. Une chute qui l’entraîna dans un coma dont il décéda au CHU de Saint-Etienne (Loire).
Le lendemain de son accident, une minute de silence fut respectée puis après le choix de son équipe Cofidis de continuer la course, l’étape du 13 mars eut lieu mais aucun coureur n’attaqua. Après le temps arrêté dans la Loire la veille, ce fut la course qui fut suspendue le lendemain. Quelques jours plus tard, tel un hommage pour son compatriote et ami, Alexandre Vinokourov remporta la « Course au Soleil » pourtant assombrie cette année là par un décès.
Le port du casque obligatoire
Cet accident entraîna une proposition de loi par l’UCI puis l’adoption de celle-ci quant à l’obligation du port du casque en mai 2003. Ainsi, dès le Giro 2003, les cyclistes avaient l’obligation de porter un casque en compétition afin de se protéger lors des courses.
L’UCI avait pourtant déjà tenté de le mettre en place en 1991 mais les cyclistes avaient montré leur désaccord lors de cette première proposition de loi puisqu’ils trouvaient le casque gênant à cause de la chaleur par exemple. Ainsi, ils préféraient pouvoir choisir de le porter ou non.
Le décès de ce cycliste fut aussi celui d’un collègue, d’un ami, d’un mari, d’un jeune papa. Alors, aujourd’hui, à travers cet article, nous rendons hommage à cet homme en pensant bien sûr à sa famille et à ses amis comme l’ECSEL par exemple.
Un hommage annuel
Chaque année, l’ECSEL organise l’ascension chronométrée de 9km300 de la Montée Kivilev dont le parcours traverse le Col de la Gachet reliant Sorbiers et Saint Christo-en-Jarez dans la Loire. C’est souvent l’occasion de voir des coureurs kazhaks dont Vinokourov.
Le record de temps est détenu par Jonathan Rosenbrier depuis 2009 puisqu’il avait effectué le parcours en 16’47’’. Une très belle performance.
Voici le profil de cette montée :
Le parcours :
Sources des images et infos supplémentaires : http://ecsel.free.fr/p_organisation/kivilev.htm
